Tout est si fragile.

The Unnamed Feeling.

"Crois-tu pouvoir continuer avec la perspective d’avoir des regrets ?"

Parfois les larmes coulent sans raison apparente. J’ai toujours été comme ça, du genre à tout cacher pour ne pas faire de mal. Pour ne pas inquiéter. Pour ne pas que les autres se posent des questions.
Ces temps-ci la notion de regret me ronge. Je repense principalement à toutes ces années d’études, pour au final se retrouver dans une situation pas possible. A quoi bon continuer ?
Je sais, mes mots sonnent tristement. Mais ce journal existe pour une bonne raison : laisser libre court à mes émotions.

De toutes ces journées passées à réfléchir, je ne sais laquelle fut la plus dure. La plus longue. La plus déchirante.

Je ne parle de cela à personne, j’ai cette impression que l’on ne me comprendra pas. De plus, j’ai beaucoup plus de facilité à m’exprimer par écrit qu’oralement.
Je veux éprouver cette sensation, je veux me sentir vivante. Je sais, une fois de plus j’écris cela. Mais quelque chose manque à ma vie, je ne peux le nier. Je ne peux plus du moins.
Chaque jour est plus dur.
Je me souviens encore de mes mains tremblantes, de ce manque d’air. Paniquée, déboussolée, perdue, l’espace d’un instant j’ai bien cru que j’allais m’étouffer. J’ai quelques moments d’absences, mais je me souviens d’être tombée. Je me souviens de ce poids énorme que mes jambes n’ont pas pu supporter.
Je me souviens de la fraîcheur des carreaux. Ironiquement, cela m’a fait bien !

Depuis une semaine j’ai repris le crayon en main, après tout ces mois. L’envie m’effleurait parfois, mais une fois face à cette feuille blanche, je me rappelais à quel point je m’étais plantée sur toute la ligne. Le crayon retournait immédiatement sur le bureau.
Je dois avouer que cela fait du bien. De pouvoir à nouveau laisser voguer mon imagination. Pourtant, je peux clairement affirmer avoir détesté les Arts Plastiques pendant de nombreux mois. Quelque part je me sentais mal d’avoir échoué.

Mais il faut savoir rebondir.
Établir de nouveaux projets, faire en sorte que cela fonctionne. Le mécanisme se met doucement en place, et j’espère du fond du cœur que le résultat ne manquera pas à l’appel.

Pourvu que ces cris cessent.

PS : Merci à cet(te) anonyme pour ce message. Je l’ai lu bien attentivement, et je dois avouer que cela fait plaisir ! Malheureusement je ne peux te contacter, les mails que je reçois sont anonyme, dépourvu d’adresse de départ. Si tu le souhaites, tu peux m’envoyer ton adresse mail ou autre moyen de communication, ce sera un plaisir.