Tout est si fragile.

Champs d'oliviers [...]

"Encore et encore [...]"

Les champs d’oliviers défilent depuis tout à l’heure, et je ne cesse de les regarder. Comme c’est bon de retourner aux sources.
Depuis ces deux derniers jours, je savoure en silence des paysages grandioses : les champs à perte de vue, les rivières et les cascades d’une clarté à s’en éblouir les yeux, puis ce ciel azur de carte postale avec une légère brise histoire de rendre l’atmosphère moins étouffante. C’est exquis.

Je ne sais pas si c’est le fait de m’être éloignée de ma ville "natale", mais je me sens resourcée. Sereine et pleine de quiétude. C’est ce sont j’avais besoin : être seule pour quelques jours.
J’ai reçu quelques appels de mes collègues de boulot, mais je n’ai pas répondu. Dans les messages elles me disaient que c’était pour le travail, que c’était urgent etc… La boule au ventre est tout de suite revenue, et la "Melanie citadine" a refait son apparition. Pour l’instant j’essaye de ne pas trop y penser, même si c’est difficile lorsque l’on vous appelle plusieurs fois par jour pour vous demander un truc bidon [...]

Donc pour faire court… Je me sens bien. Vraiment.
C’est bête, mais j’avais besoin de le noter. Comme pour me souvenir de ce bonheur.

Puis ce voyage me fait beaucoup réfléchir sur ce que m’a dit Luna, avec ses projets d’avenir pour partir à l’étranger et construire son petit chez soi. C’est une idée qui me trotte dans la tête depuis quelques années deja, mais je crois que je suis prête. Prête à faire face à ce que cela représente vraiment. J’ai peur de tout lâcher et de me planter encore une fois, mais… Voudrais-je vraiment vivre avec ce regret ?

Il faut que j’essaye.