Coquelicot.
"Un coquelicot fané de refleurit jamais."
Parfois je suis dans l’incapacité de répondre. A cet instant précis je suis déjà partie loin, aussi loin que la pensée puisse me porter. Dans un premier temps je ne t’entend plus, puis je ne t’écoute plus. Tu n’existes plus.
Je sais que j’aborde souvent ce sujet, mais j’ai besoin de venir l’exprimer ici. C’est ainsi que je fonctionne.
Peut être qu’au delà de cet écran si blanc, d’autres vivent la même situation que la mienne.
Je ne recherche ni réconfort, ni conseil, je suis tout simplement en quête d’un cœur plus serein.
Une fois de plus aujourd’hui je n’ai pas compris. Comment une situation peut en venir à de tels extrêmes. Cette façon de regarder de haut, il fut un temps je me cachais du mieux que je pouvais, en comptant les minutes.
A présent cela me fait moins mal. Mais je dois avouer que la gêne est encore là.
Je suis comme déconnectée. Je la vois sans la voir. Et je sais que ça l’agace, au point de hurler encore plus fort. Mais que faire ?
J’ai soif d’aventures, de voyages. Je veux voir l’inconnu, travailler dur pour être fière de moi. Pour gagner ma propre estime. Je ne cherche plus à obtenir la sienne. Serait-ce un pas en avant ?
Mais parfois, même si elle peut avoir des conseils sages, je trouve qu’ils sont trop avisés. C’est… "Trop". Elle m’impose un frein, qui m’arrête tout de suite dans mon élan. Puis je suis prise de doute.
"Est-ce qu’elle a raison ?"
Voilà d’où vient mon problème. Ce manque cruel de confiance en moi, elle tape pile là où il faut. Et au final, dans la peur de me tromper, je l’écoute. Je m’en mord les doigts.
Je ne compte plus le nombre de fois où je me suis retenue, où je me suis empêché de faire ce que je voulais.
Les barrières sont encore là. Parfois j’ai encore l’impression d’être clouée à ce banc.
A chaque fois que nous nous parlons, je finis par lui demander : "Mais qu’est-ce que je t’ai fais ?"
Jamais elle ne m’a répondu. Et généralement, la conversation s’arrêtait là.
Avec le temps je suis apte à comprendre beaucoup plus de choses, mais je dois avouer que jamais je n’ai comprise celle-ci. Mon esprit divague, et au final les nuits sont les seuls moments où je peux réfléchir en paix, sans que rien ne me trouble.
Je me demande si un jour seulement, nous arriverons à communiquer. Parfois je me demande si, le peu de sourires que l’on s’échangent sont vrais.
Ce tableau aura toujours ce sens si particulier.