Un songe.
«Une place pour les rêves, mais les rêves à leur place.»
J’ai fais un rêve.
Totalement fantastique.
Lorsque je me suis réveillée, j’ignorais réellement où je me trouvais, j’ignorais si j’avais regagné cette chose cruelle prête à vous bondir dessus dès la première occasion, qu’on appelle : La Réalité.
Pourtant, ce songe ne m’a semblé durer qu’un bref instant. C’est quand même dingue à quel point on peut perdre la notion du temps. Lorsque j’ai enfin retrouvé mes esprits, je me suis précipité sur mon livre Des Rêves afin de pouvoir comprendre toutes ces images que j’ai vu. Je commençais à chercher quand soudainement, je me suis demandé si cela valait réellement la peine de chercher une explication. Pourquoi vouloir sans cesse une explication aux rêves ? Pourquoi ne pas simplement profiter de ce songe pleinement, sans pour autant le décortiquer et l’analyser ?
C’est ce que j’ai fais. J’ai reposé mon livre.
Bien évidemment je ne me souviens pas de tous les détails, mais certaines images resteront gravées dans ma mémoire.
Cette image merveilleuse de mon amie en robe blanche, qui s’avançait paisiblement, afin de rejoindre son futur époux. Mon dieu, j’en ai des frissons rien qu’en écrivant cela. J’arrivais à me percevoir dans l’assemblée, totalement émue par ce que je regardais. Je me souviens encore de cette fleur bleue que je portais au poignet. Je me souviens encore de cette musique, ce petit air de piano qui retentissait doucement. Ce mariage se déroulait dans une immense prairie, où l’on pouvait percevoir de nombreux bancs blancs, sur lesquels les invités étaient assis. Un chemin de fleurs blanches guidait en quelque sorte chaque pas que faisait la mariée en direction de cet homme très élégant, qui souriait tendrement en observant sa promise.
Quelle scène magique.
J’étais donc assise sur ce banc blanc, les larmes aux yeux. Dans ce rêve, je n’arrivais pas à voir les autres visages de l’assemblée, uniquement ceux des mariés.
Et… De mon Soleil.
Il était assis sur le même banc que moi, mais à l’extrémité. Il regardait cette fleur bleue que je portais au poignet, puis lorsque les mariés allaient prononcer leurs voeux, il s’est levé sans un mot et partit.
A cet instant précis je me souviens de cette culpabilité, de cette hésitation. Une jeune femme, assise derrière moi me chuchota : "Tu comptes le rejoindre ou rester assise sur ce banc à regarder les mariés s’unir à jamais ?"
Je suis restée assise, rongée par la culpabilité.
En y réfléchissant cette réaction m’a fortement étonnée. Au final j’affirme qu’il ne faut pas toujours chercher des explications lorsque l’on fait un rêve, mais c’est plus difficile que ce je n’avais imaginé. J’aimerai tout de même avoir une explication.
Les mariés, après avoir prononcé ce "oui" mutuel, partirent main dans la main. La foule était ivre de bonheur, euphorique à l’idée de voir ce jeune couple enfin unis. Je ne me souviens plus exactement, mais je crois qu’à cet instant précis je ne me suis pas levée. Il y a comme un immense moment d’absence entre ce "oui" et le moment où les mariés n’étaient plus là.
La seule chose dont je me souvienne après cela, est ceci :
J’étais cette fois-ci assise sur l’estrade où se trouvaient le jeune couple quelques heures auparavant. Le soleil se couchait. Plus personne n’était là, ils faisaient la fête un peu plus loin. J’entend comme un bruit provenant de mon petit sac. Je regarde, il s’agit d’un message sur mon répondeur. C’était la mariée.
"Merci d’être venue, j’ai réussi à te voir parmi la foule. Merci encore."
Pourquoi ce message ? Je n’étais pas censé venir au mariage ?
J’observe à nouveau mon téléphone. J’ai un autre message.
Il s’agissait d’une déclaration. Absolument magnifique. Je ne me souviens plus des mots exacts, mais le peu de souvenirs qu’il me reste à propos de ce message, je préfère le garder pour moi. Je me souviens d’avoir pleuré à la lecture de ce mot.
Puis je me suis réveillée.
Ce message était-il réel ? Ah ah, douce illusion. Il n’y avait rien.
Bien évidemment je ne me souviens pas de tous les détails, mais je suis certaine d’une chose cependant. J’ai mis un bon moment pour me remettre de ce "rêve". Même maintenant, j’ai encore du mal.
Quand j’y repense… Pas mal d’éléments concordent. Ne serait-ce que le banc.