La Yaute.
«On voyage pour changer, non de lieu, mais d’idées.»
J’ai réussi.
Je vais y aller.
Je vais la voir en vrai, la Yaute. Sincèrement je ne tiens plus en place. Depuis le temps que j’attendais cela ! Il ne manque plus qu’une semaine et demie, et j’y serais. Le grand air, des paysages grandioses, la Yaute.
Bordel, quand je pense qu’il y a des mois de cela j’étais réellement en train de crever d’envie d’y aller, des rêves pleins la tête ! Et voilà que ce profond désir de pouvoir admirer ces paysages de cartes postales de mes propres yeux devient réalité. Whoua… J’ai même du mal à y croire.
J’ai réellement hâte de faire mes valises, d’avoir ce ticket de train entre mes mains, et de pouvoir m’asseoir dans ce TGV. 4h de trajet, mais qu’importe ! Quand je sais ce qu’il m’attend au bout ! Aaaaah, je ne sais pas comment exprimer ma joie !
Sincèrement, ça change.
Aussi, demain je saurais enfin si je suis acceptée dans une des trois écoles pour l’année préparatoire. Je croise les doigts, j’espère de tout coeur que je recevrais au moins une réponse positive. Cela risque d’être plus compliqué sinon… Oh, remarque, j’ai bien un plan B, et plus le temps passe et plus je me demande si ce n’est pas la meilleure chose à faire.
Enfin, je verrais bien demain. Je ne sais pas trop à quoi m’attendre au final.
Étrangement, je me sens sereine. Je me dis que même si je ne suis pas prise, au final ce n’est pas la fin du monde. Qu’il y a toujours des solutions. C’est ça qui est fantastique.
Dans tous les cas je quitterai ma région quoi qu’il arrive. Je quitterai même ce pays si j’en ai l’occasion.
La Maison est derrière, Le Monde est devant.
Hier soir j’ai relu tous mes écrits. Et étrangement, je trouve qu’une belle vague d’optimisme me submerge petit à petit. C’est étrange. C’est sans doute mon Soleil. Il doit avoir sa part de responsabilité là-dedans. Il joue les coriace, mais au final c’est quelqu’un de bien, vraiment. Hier j’ai eu droit au plus beau de tous les mots, au plus inattendu aussi. Délicieux mot prononcé sous forme d’une litote. Il n’y a rien de plus subtil que cela, surtout lorsque ce message provient de lui. Bref.
Je refais le même rêve, chaque nuit. Ce même banc blanc revient sans arrêt, je suis encore et toujours assise avec cette fleur bleue au poignet. Il regarde encore cette fleur, puis s’en va. Cela devient assez… Déstabilisant. Il faut que je me lève de ce banc.
J’ai aussi une promesse à tenir.