Tout est si fragile.

Masque.

"Et toi ? [...]"

Je ne sais pas si je dois répondre. Peut être qu’au fil du temps je me suis mise à voir le mal partout. Je cherche la petite bête peut être ?
Est-ce qu’il s’intéresse réellement à moi, à ce que je fais, à ce que je pense, où est-ce tout simplement pour me raconter ses dernières anecdotes et susciter en moi une réaction comme "C’est génial pour toi !" ou encore "Super, comme je t’envie !" ? Je n’en sais rien. Pourquoi est-ce que je continue ?

Pourquoi est-ce que je n’avais jamais remarqué cet individualisme qui touche beaucoup de gens ? Pourquoi est-ce que cela me fait du mal ?
J’ai beau être entourée, il m’arrive souvent de me sentir seule. Je me demande si d’autres personnes ont ce sentiment parfois. J’ai l’impression de porter un masque en présence des autres. Un masque d’égoïste. Chacun raconte à l’autre ce qu’il a fait ou dit, sans poser aucune question. Ou alors, celle-ci vient à la fin d’un récit long comme le bras, mais que répondre après tout cela ? "Heu… La routine, je travaille [...]"
Est-ce ma faute si je n’ai rien à raconter ? Est-ce ma faute si je n’ai plus envie de dire quoi que ce soit après un monologue ? Je suis perdue. Tout ce dont je suis sûre, c’est que cela me touche beaucoup, et au quotidien.
Seule une poignée, non, une "pincée" de gens m’interpellent vraiment, et c’est avec eux que je partage les conversations les plus profondes. Sans aucun artifice.

Pourquoi suis-je devenue si solitaire ? Est-ce une forme d’égoïsme ? Oh là là, je pose tellement de questions...
Aujourd’hui je me suis demandée si, à ma mort, mes écrits seront lus par mes proches. Oui je sais, le changement de sujet n’est pas du tout subtil, mais j’ai eu envie de passer à autre chose. Je ne sais pas si ce serait une bonne chose. Est-ce que cela les réconforteraient, les blesseraient, les aideraient ?
Dois-je laisser une trace "papier" de ce journal pour qu’un jour il soit découvert ? Je médite là-dessus. Il est vrai que beaucoup de mes écrits sont un peu… "Pessimistes", mais je pense qu’il y a quand même de belles choses pour mes proches. Je réfléchirai un peu plus longuement là-dessus.

Enfin bref, le monde m’épuise.