232 ~
"232"
En ce moment tout est fluctuant, mes émotions varient d’un moment à un autre.
Il y a des jours où je me sens vivante, essentiellement lorsque je vais à la piscine, sur mon vélo, quand je bouquine, ou lorsque je reçois mes commandes pour le mariage.
Le moment d’après je suis morose, il suffit d’un appel (ou d’un "non coup-de-fil") pour que cette bonne humeur s’évapore.
Mais je suppose que cela arrive à tout le monde.
C’est drôle mais j’ai l’impression qu’on ne nous demande plus rien vis-à-vis de notre grand jour, alors que le plus intéressant se passe maintenant, en l’occurrence les préparatifs.
Ah mais j’oubliais… C’est "loin".
La Marâtre m’en parle beaucoup, du fait qu’elle soit en plein dedans aussi, du coup je l’écoute et je m’exprime un peu également, même si je m’étais promis de ne plus le faire.
En vrai dire je commence un peu à craindre le pire, car je l’ai trouvé particulièrement vulnérable ce matin. Très anxieuse avec des crises d’angoisses nocturnes, elle m’a raconté ce qu’il lui arrivait en ce moment et je dois avouer que j’ai ressenti beaucoup de compassion pour elle.
Cela fait un moment que cela ne m’est pas arrivé, mais je comprend ce qu’elle traverse.
Je change complètement de sujet, aujourd’hui je balance mes idées.
En ce moment je ressens aussi beaucoup de pression vis-à-vis des enfants, c’est un sujet qui me revient en pleine face au moins une fois par jour. Lorsque je dis que je n’en veux pas pour le moment on me retorque : Mais si tu en veux c’est évident ! ou Tu en voudras c’est sûr et certain ! ou Dépêche toi de t’y mettre ! ou Tu dis ça maintenant !
J’en ai marre d’entendre ça. Je n’ai pas le droit d’être perdue sur ce sujet-là ? Et qui vous dit que je ressentirai ce manque un jour ? En fait on devrait se foutre la paix avec ça, c’est très personnel comme choix, laissez moi tranquille avec vos remarques.
Et le pire c’est que celles qui osent me dire ça se plaignent de leur choix de vie dans la minute qui suit. Comme un goût amer d’hypocrisie.
J’en ai discuté longuement avec mon futur mari, et nous sommes sur la même longueur d’onde. N’est-ce pas tout ce qui compte ?
Bref, c’est un sujet qui pèse très lourd sur mes épaules.
M’enfin, voilà mes états d’âme.
Demain j’irai faire quelques longueurs, cela me fera le plus grand bien !
[...]
PS : Je viens de rentrer et je retire ce que j’ai dis : Absence totale de compassion.