Tout est si fragile.

[...]

Il y a deux jours tu m’as écris un long message qui m’a émue sur l’instant, mais que je perçois d’une toute autre manière aujourd’hui.
Ce n’est pas recevable, pas de ta part du moins. Ce n’était rien d’autre qu’un message de pitié, et ça je ne le supporte plus.
Je ne m’en étais pas rendue compte, cela m’a sauté aux yeux hier. Tu veux qu’on mange tous ensemble ce midi ?
Il était 13h. En fait vous n’y avez jamais songé ? Et c’est déjà arrivé plusieurs fois.
Je n’ai pas envie de rentrer dans les détails, mais je sais ce que j’affirme. Pour une fois.

En fait je ne sais pas si c’est voulu ou non, mais vous m’envoyez sans cesse votre pitié à la figure, comme si j’étais perdue à tout jamais. Et j’assimile tout ça, en me disant qu’ils ont peut être raison.
Ce n’est qu’hier que cela m’a frappé.

"Tu es contente d’être sortie ?"
"Tu vois on est tous ensemble aujourd’hui."
"Au moins tu auras pris l’air !"

Comme si on me jetait des miettes. Moi qui suis sans cesse à la recherche d’un moment où on peut être tous ensemble, comme si vous aviez tous une vie remplie où il est presque impossible de caser "Mélanie".
En fait j’en ai marre de leurs courir après. Rester presque un mois sans nouvelle c’est normal ? Très bien. Ce sera ma "normalité" dorénavant.

J’ai la haine ça y est.
Comme si j’étais une ratée.