Tout est si fragile.

Pensées du soir #5

"Le réel, ça finit toujours par revenir."

Je crois que cette citation veut tout dire. Je suis revenue, ça y est.
Lorsque j’étais dans le train, je n’ai cessé de regarder par la fenêtre pendant ces 5 heures de trajet. Honnêtement, j’ai failli descendre, pour repartir dans l’autre sens. Vers la direction qui me correspondait le mieux.

Cet après midi lorsque je rangeais mes affaires, j’ai eu une crise. J’en ai même pleuré. Et je n’en suis pas très fière.
Ici, ce n’est pas chez moi. C’était là-bas. Là où j’étais il y a à peine 24h.

C’est drôle. A présent ce n’est plus qu’un souvenir. J’ai même cette impression de n’y être jamais allée, que tout ceci n’était… Qu’un rêve.
Je regarde les photos, encore et encore… Je me dis que demain matin je vais devoir me lever à 5h pour repartir travailler. Non, ça ne peut pas être réel.
Je suis même allée à la pharmacie, prise de nerfs et de stress. Non, c’est un peu plus fort que ça, je suis arrivée à un point où toute cette apréhention s’est tranformée en angoise.

C’est étrange, mais tous ces jours passés là bas m’ont semblé éternels. J’étais si bien. Nous étions si bien.
Je ne suis même pas encore retournée au boulot qu’il y a déjà des problèmes. Apparemment, je suis en quelque sorte devenue celle qui, et je cite, "canalise l’équipe". Peut être. Si c’est le cas tant mieux, mais parfois j’aimerais que l’on pense à moi, et que l’on me rende la pareille.

Je suis fatiguée. Fatiguée avant même d’avoir repris. Je sais très bien ce qui m’attend demain, et le seul moyen que j’ai trouvé pour me calmer et de venir ici, et écrire à une vitesse folle tout en appuyant puissamment sur les touches du clavier.

Le calvaire reprend.