Réflexions#37
“L’absence est là où le malheur prend forme.”
Ils ne m’accordent plus de temps.
Je ne les vois plus, tout ce qu’il me reste d’eux c’est simplement le son de leurs voix au téléphone. Et encore, si ils peuvent me parler plus de 10 minutes, c’est merveilleux… !
Leurs vie palpitante et pleines de sorties et d’histoires à raconter me rappellent à chaque fois à quel point j’ai un quotidient monotone qui se résume à aller travailler, rentrer chez soi, puis dormir. Et tous les jours c’est comme ça.
Il faut dire aussi que l’argent est un peu un problème. Même avec les heures de malade, j’ai du mal à joindre les deux bouts. Mais bon, j’imagine que c’est pareil pour tout le monde.
Enfin bref, là n’est pas le sujet.
Avec mes planning qui changent chaque semaine et mes horaires TRES matinales, il faut dire que j’ai beaucoup de mal pour les voir. Mais…
Oui, parce qu’il y a un "mais".
Je fais toujours en sorte de leurs accorder mon temps libre. Mais je n’ai pas de retour. Et c’est très dur à encaisser.
Combien de fois j’ai "sacrifié" mon jour de repos pour les voir, et au final une fois sur place j’apprend qu’ils sont invité je ne sais où avec je ne sais qui. Résultat je me retrouve chez eux, seule, à attendre le prochain bus pour rentrer devant la télé. Déprimant.
J’en suis venue à ne plus appeler pour voir si ils le feraient, et au final, au bout d’une semaine je craque et je prend le téléphone.
"Ah, mais on était occupé tu comprends, tu ne vas sans doute pas me croire, mais j’allais t’appeller ce soir ! [...]"
Et "bla bla bla", toujours la même rengaine. Je suis fatiguée. Cela me mine le moral, déjà que c’est assez compliqué de ne pas pouvoir faire ce que l’on veut, se déplacer comme on veut, alors en plus je dois accepter le fait qu’ils n’en ont rien à battre.
Et qui plus est je prend toujours tout pour moi, donc je m’enferme avec mes idées noires et mes "qu’est-ce que je leur ai fait ?"
Enfin bref. Ils me trouveront toujours une excuse.
En ce moment je me sens vraiment seule, obligée de suivre une routine infernale, de subir les assauts de clients débiles au travail, de rentrer chez moi pour ne rien faire, te de m’endormir le coeur lourd parce que j’estime que ma vie n’a aucun sens.
Je viens de relire ce paragraphe, et je dois avouer que c’est assez dur de voir que j’ai écris cela sans réfléchir. Cela prouve à quel point l’estime que j’ai pour moi est assez "basse" en ce moment.
Quoi qu’il en soit, je fais comme je peux.