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"Ce qui reste de tous les voyages est le parfum d’une rose fanée [...]"
Depuis une semaine maintenant, et pourtant dieu sait si le temps me parait durer une éternité en ce moment, je le sentais comme vide, comme si quelque chose au fond de son coeur ne voulait pas sortir.
Il se retenait, je le sentais.
Pourquoi une telle distance ?
Et c’est ainsi que de fil en aiguille, je me suis mise à me poser un milliard de questions. (Comme à mon habitude j’ai envie de dire...)
Le coeur lourd à chaque fois que je rentrais du boulot, cette profonde envie de partir et cette incapacité à m’accepter ne faisait qu’accentuer le problème.
Hier soir j’étais en larme, essayant de retenir mes sanglots le plus possible. Et dans ce silence j’ai cru entendre un gémissement, chose que je n’avais jamais entendu de sa part.
J’ignorais si il dormait ou non, mais qu’importe je lui ai touché le visage pour confirmer ou non mes pensées.
Les joues humides, je pense qu’il pleurait également.
Cela m’a fendu le coeur.
Avec le recul je m’aperçois qu’il ne s’agissait que d’une grosse incompréhension, cette fâcheuse habitude de tout prendre pour moi m’a finalement rattrapé. Parfois je vois des problèmes là où il n’y en a pas. Dans le fond, ce n’est qu’une simple peur de le voir partir, de souffrir à nouveau comme par le passé.
Sauf que cette fois-ci je ne pense pas m’en relever.
De manière spontanée, je lui ouvre la porte timidement. Un sourire aux lèvres, et une main derrière le dos, je perçois sur son visage comme une sensation d’apaisement, mais aussi de pardon. Puis il m’offrit quelque chose de symbolique, quelque chose dont je n’ai parlé qu’une seule fois, lorsque nous commencions à nous fréquenter. Une rose bleue. C’est drôle, qu’il s’en souvienne après tous ces mois.
Cette demande de pardon silencieuse et symbolique m’a énormément touchée.
Après ce passage à vide, j’ai l’impression de le retrouver. D’avoir retrouvé cette personne qui n’était plus présente depuis un bon mois.
Le coeur léger.