«C’est cela le chemin difficile, incompréhensif, rebutant : renoncer à soi-même quand on n’avait que cela à offrir.»

J’ai l’impression que ce projet pour Londres n’est en réalité qu’une banale illusion. Cela me tue rien que d’y penser…
Comme si tout m’empêchait de partir… Le dossier a mis un temps pas possible pour arriver, et encore, il faut maintenant trouver une famille...
Puis les événements d’hier m’ont lourdement fait réfléchir. Je ne peux pas rester comme ça, c’est impossible. Il faut que je parte, et vite. Je dois avouer que je suis profondément perdue, j’ai cette sensation de ramer. Ce putain de dossier qui n’avance pas. Ces putains de problèmes.

Demain me semble tellement incertain.

Je m’en occupe dès demain. Trouver du boulot. L’idéal serait d’en trouver avant de recevoir un coup de fil de l’agence. Je ne peux pas rester ainsi. Il faut bouger.

Je pense aller faire un tour à la Maison des Jeunes demain, histoire de prendre rdv, et d’être fixée rapidement. J’abandonne un rêve, cela me crève le cœur. J’en abandonne même deux.

En fait, en relisant mon écrit, je n’en sais rien. Je suis partagée entre l’idée de tout plaquer, ou de rester raisonnable. Je n’en sais rien.

La seule certitude qu’il me reste, c’est cette puissante conviction de quitter ce lieu.