Tout est si fragile.

Métaphore du baume.

"Formidable [...]"

Aujourd’hui je n’ai pas eu ce coup de fil que j’espérais tant. Est-ce si difficile de s’excuser ? J’ai cette douloureuse impression qu’en réalité à un moment ou à un autre, quelqu’un prendra un malin plaisir à me marcher dessus.
En tout cas je suis un peu fière de moi, car pour une fois je n’ai pas attrapée le téléphone pour écrire un message dégoulinant de : Je suis désolée, tu m’en veux ? C’est ma faute ? Qu’est-ce que je peux faire ?

Mais c’est triste.
Triste parce que plus j’avance dans l’âge, et plus je me rends compte qu’en réalité je ne mérite pas cela.
Et si je suis autant frustrée c’est parce que si cela avait été l’inverse, j’aurais tout fait pour régler le "problème".

Cela me tue à petit feu, lorsque je m’aperçois qu’on ne se donne pas autant de peine pour moi.

Pourquoi est-ce que cela me bloque autant ? Je n’arrive pas à passer à autre chose, j’ai cette même sensation qui revient à chaque fois au galop, de plus en plus violement, et cette voix intérieure qui me hurle : C’est parce que tu n’en vaut pas la peine.

Alors pourquoi me garder sous le coude ? Je ne suis qu’un simple baume, qu’on applique lorque ça commence à piquer puis qu’on délaisse une fois la tempête terminée ?

Cela me touche profondément.

Pourquoi est-ce que je dois sans cesse sourire ?