“Ce ne sont pas les pierres qui bâtissent la maison, mais les hôtes.”

C’était notre maison. Prise de nostalgie, j’ai ouvert à nouveau ce dossier que l’on appelle le Passé.
C’est sur cette photo que je me suis arrêté. Et je crois que c’est celle-ci qui résume tout.

C’est fou tout ce que nous avons vécu là-dedans. Nous avons ris, pleuré, passé des journées entières à jouer aux cartes et à boire du café tout en prenant soin des uns et des autres. Que de bons moments tous ensemble. Parfois j’ai l’impression que quelque chose s’est brisé, que jamais nous ne retrouverons cela. Est-ce ce que l’on appelle "grandir" ? Doit-on mettre de côté toute cette insouciance, cette sensation de joie que nous éprouvions à l’idée d’être tous ensemble ?
C’était beau, honnêtement.
Nous étions une véritable famille, à l’écoute de chacun. Avec le temps nous nous sommes éloigné, mais le coeur même du groupe est toujours là. C’est rassurant.
Lorsque j’ai pris cette photo je savais pertinemment que c’était la dernière fois que je mettais les pieds ici. C’était… L’ivresse de la jeunesse. Mais aujourd’hui ?
Aujourd’hui je garde contact, le plus possible, même si au final je sais que chacun a pris son propre chemin, y compris moi.

Parfois je me met à rêver d’une de ces après-midi où nous restions assis là, sans rien faire de particulier certes, à profiter de chaque instant.

Quelque chose s’est brisé.
Je dois dire que ce temps me manque, et surtout… Qu’elle me manque.