Tout est si fragile.

Esprit d'escalier.

Par où commencer ?

Ces derniers temps j’écris énormément sur mon journal "papier". Je me suis rendue compte qu’en réalité je suis ce que l’on peut appeler une personne "secrète". Beaucoup de choses que j’écris n’ont jamais été dites oralement. Est-ce une bonne chose de masquer ses émotions ?

Par ailleurs, je me suis également aperçue que je ne relisais jamais ce que j’écris sur papier. Hier soir j’ai parcouru quelques pages, et les larmes me sont immédiatement montées. La page est tournée, au sens propre du terme. Cette idée m’attriste, parce qu’à l’origine mes journaux étaient dédiés à toutes ces bonnes choses et anecdotes qui m’arrivaient. C’était… Plein d’innocence. A présent, mon journal n’est qu’un défouloir, des pages blanches noircies violemment qui n’expriment qu’une seule chose : La Haine.

Et cela me fait mal au cœur. Où est donc passé cette petite fille ? J’ai l’impression que la Vie m’a bousillée avant l’heure. Suis-je incapable de voir le bon côtés des choses ?
Alors hier, j’ai voulu écrire quelque chose de différent, je me suis accordée un écrit basé exclusivement sur toutes ces petites choses, habitudes et rituels que j’apprécie. Étrangement, j’ai eu beaucoup d’inspiration ! Cette pensée m’a rassurée. C’était comme une pause, un moment plein de sagesse dans tout ce bordel qu’est ma tête.
Il y a tellement de choses que j’aimerais dire. Tant de compte à régler. C’est ce que l’on appelle "l’esprit d’escalier". Je regrette de ne pas avoir dit, fait, et agis. Enfin bref, là n’est pas le sujet.
C’est sans doute pour cette raison que je me suis éloignée de ce journal quelques jours, voire quelques semaines.

Ces temps-ci j’ai beaucoup de mal à interpréter et décoder les gens qui m’entourent. Un jour c’est blanc, un jour c’est noir. Du coup, j’ai du mal à suivre. Il est vrai que je m’isole un peu volontairement. Les gens… Font mal. Certains s’en rendent compte, d’autres pas forcément. Mais bon… Je le prend de qui ça vient. (Je n’aime pas particulièrement cette expression.) Je dois même avouer que je perds patience, et le pire c’est que cela ne me ressemble pas. Disons que la situation ne s’y prête pas, et je suis trop déçue en ce moment pour faire ne serait-ce qu’un pas.

Cela me demande un effort colossal.