Écrit bordélique.
Le magasin est calme, pour ne pas dire "mortel". Heureusement, Héros de Tolkien de David Day m’accompagne, comme toujours lorsque j’ai besoin de m’évader.
Je n’en parle pas mais c’est derniers temps mes douleurs à la poitrine reprennent, j’ai l’impression que je vais étouffer et mourir en une fraction de seconde. Chaque matin quand j’ouvre les yeux, je me demande si ce sera pour aujourd’hui. Je sais, cela devient un peu obsessionnel, mais je ne peux pas m’empêcher d’y penser. J’ai à la fois beaucoup de choses et rien a faire en même temps.
D’où Tolkien, qui a toujours été d’un grand secours en période de désolation.
Je suis là dans ce magasin et je me demande encore ce que je fiche ici. Je n’ai pas à me plaindre, surtout avec cette conjoncture mais quand même… Ces derniers mois j’ai fais beaucoup d’efforts et j’ai le sentiment que cela ne mène à rien.
Hier soir je dessinais et d’un coup cette pensée m’a traversé : À quoi bon ?
Je crois que je suis en train de baisser les bras, petit à petit et encore une fois.
Le contexte actuel ne me donne que très peu d’espoir vis-à-vis des concours et autres formations, du coup après 5min de recherches j’arrête tout. Je crois que comprend mieux Luna. Cette incertitude, ce sentiment que tout est perdu d’avance, sans même avoir essayé. En ce moment je suis lâche et lasse de tout, je suis fatiguée de devoir sans cesse ramer, j’aimerais que pour une fois les choses tombent toutes seules dans ma main.
Je sais, c’est égoïste et impossible, mais cela me soulagerait beaucoup.
Mon écrit du jour est totalement décousu.
De plus, je n’arrive pas à lâcher prise. Je repense au 26 Décembre, je n’arrive pas à passer outre. Tout est repassé en boucle, je suis en train de développer une haine malsaine envers elle, dans le plus grand des silences.
Mais est-ce étonnant ? J’ai toujours été comme ça, "silencieuse".
Une cliente vient d’arriver, je lui ai dis "bonjour !" mais elle n’a pas daigné me répondre. En fait c’est un exemple parfait, le moindre détail me contrarie, j’ai envie de la secouer et de lui hurler dessus en ce moment-même. D’ailleurs cela me fait penser qu’il faut que je me calme avec ma "collègue/"patronne"", car elle partage le même ressenti que moi vis-à-vis des clients, et j’ai tendance à me lâcher dans mes propos… Je dois être plus prudente et ne pas perdre de vue que nous ne sommes pas amies, bien au contraire.
Aussi, j’aurais aimé avoir plus de temps.
Bref. Je crois que j’ai à peu près fait le tour. Il fallait que je pose cela quelque part, c’est chose faite.
Je peux passer à autre chose, du moins pour aujourd’hui.