Tout est si fragile.

[...]

"Corbeille [...]"

"Autrefois,
moi l’effrayé, l’ignorant, vivant à peine,
me couvrant d’images les yeux,
j’ai prétendu guider mourants et morts.

Moi, poète abrité,
épargné, souffrant à peine,
aller tracer des routes jusque-là !

A présent, lampe soufflée,
main plus errante, qui tremble,
je recommence lentement ans l’air."

Ces mots m’apaisent. A l’instant même, tout ce bordel cesse.
Il faut que je me rende à l’évidence, je ne sais pas ce que je veux. Et quand j’affirme cela, je parle de manière globale. Il manque quelque chose, je le sens, je le sais. Mais qu’est-ce que c’est ? Est-ce pour cela que je me jette à corps perdu dans le travail ? Je dois reconnaître que c’est une bonne manière de m’occuper l’esprit. Mais ce n’est pas suffisant. Rien ne l’est pour l’instant.

Mais qu’est-ce que je fais ?