"Comme un fantôme [...]"

Je me suis assise et j’ai contemplé le spectacle. Impuissante.
Face au K.O. Ma Moitié juste à côté de moi. Qu’est-ce qu’on peut faire dans ce cas-là ?

Il était un peu moins de 17H. J’étais au travail, quand ma Moitié m’appelle. Depuis cet évènement tragique, je ne cesse de garder mon téléphone sur moi, comme si j’étais dans l’attente d’une nouvelle crise. Je vois le mal partout… Il faut vraiment que j’apprenne à relativiser.
Sauf qu’aujourd’hui cet appel était important.
"Ne t’affole pas, mais… Nous avons été cambriolé."

Mon coeur s’est arrêté.

La porte grande ouverte, ma maison était saccagée. Dès cet instant où je suis entrée chez moi,l’atmosphère était différente. Tout a changé.
Même chez nous, nous ne sommes pas en sécurité. Je n’ai pas pu m’empêcher de m’effondrer. J’ai vu toutes nos affaires au sol, jetées, même déchirées et écrasées. Je ne sais pas quoi faire.
Même maintenant.
Je suis au milieu de tout ce bordel, en train d’écrire. Je ne sais pas pourquoi, mais je n’arrive pas à tout ranger. J’ai l’impression de ne plus être chez moi.
On m’a forcé la main, on a enfoncé ma porte de force, ils ont prénétré contre mon gré chez moi.
Je suis abattue.

Je ne vais pas fermer l’oeil de la nuit.