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« L’aube. Un isolement entre la nuit et le jour. »
J’ai un peu baissé les bras depuis un mois. J’ai ai bien conscience.
Je savais que ça allait être dur, mais pas à ce point. J’ai toujours peur pour le lendemain, je n’arrive pas à apaiser cet esprit qui ne cesse de penser à mille choses à la fois.
Les nuits sont difficiles, je me demande sans cesse ce qu’il se passera après l’aube.
J’ai eu une pause, loin de tout et tout le monde, perdue en pleine nature. Cela m’a fait énormément de bien mais les pensées m’attendaient au retour.
Parfois je me demande si j’ai bien fais.
Je vois bien ces regards, je comprends bien ces questions, ou du moins les véritables intentions qui se cachent derrière celles-ci. On analyse sans cesse, à la recherche d’une victoire et surtout d’une défaite. Comme si le monde entier savait que c’était impossible, sans jamais me le dire.
Je me sens dépassée.
Je me sens jugée partout, comme si je n’avais pas conscience moi-même de mon potentiel échec.
Je suis dépassée.
Je n’ai toujours pas réussi à faire mon deuil, d’ailleurs un récent cauchemar me l’a encore prouvé. Quand est-ce que j’avancerai avec cela ? Cette question me hante chaque jour, et la frustration est d’autant plus grande quand je sais que je n’aurais jamais de réponses. C’est dur.
Mais je suppose que c’est la vie.
En tout cas l’été s’annonce prometteur, c’est déjà rassurant de savoir qu’il y aura une saison. À notre échelle, « mais une saison malgré tout.
Je pense que le piège est justement de baisser les bras, de retomber à nouveau dans ce que nous avons quitté pour essayer de s’accomplir. Mais ce n’est pas si simple tout les jours.
Dans l’attente je fixe l’aube naissant, et laisse la journée se dérouler comme elle doit être. J’ai la main mise dessus, mais pas totalement malgré tout.
Je fais ce que je peux.