Tout est si fragile.

Réflexions#16

"Anuptaphobie."

Au final, ça allait plutôt bien. Même si je me pose toujours un milliard de questions.
Agir naturellement. Je pense que c’est sans doute la meilleure chose à faire. Même si au final je n’attend plus rien dans ce domaine-là.
J’appréhendais le retour au boulot et de le croiser à nouveau mais en fait ça allait bien. Comme quoi, les appréhensions sont parfois non justifiées.

Puis j’ai cette sensation de vide qui revient. Bordel.
Cette sensation de ne pas savoir quoi faire, de penser beaucoup trop à un futur meilleur.
J’ai lu plusieurs articles d’une maman qui voulait avoir un enfant, je lui souhaite, du fond du coeur, bon courage.

J’essayais de ne pas y penser mais… Bon dieu, comme j’aimerais avoir des enfants. J’en ai les larmes aux yeux rien que d’y penser. J’aimerais pouvoir aimer quelqu’un de tout mon coeur, ma petite fille ou mon petit garçon. C’est comme un terrible manque, une pièce du puzzle que je n’ai pas encore trouvé. Et cela ne risque pas d’arriver.
J’en ai reparlé dernièrement, on m’a répondu "qu’il ne fallait pas être aussi pressée." Pas aussi pressée ? Mais oui enfin, prenons tout notre temps ! Un bon matin je me réveillerai et je me dirai : "Tiens, aujourd’hui j’ai 40 ans [...]"
Nous n’avons pas le temps. Ce n’est pas vrai.
Les jours défilent à une vitesse folle, chaque heure est importante, essentielle. Cette notion de temps ne semble pas inquiéter grand monde, comme si chacun d’entre nous pouvait le maîtriser. Mais non, ce n’est pas vrai.

Plus j’y réfléchis et plus je me pose la question suivante :
"Au final, qu’est-ce que je veux ?"

Fonder ma propre famille, ailleurs. Loin de tout cela. Très loin.
Pouvoir tout recommencer. Bénéficier d’une nouvelle vie dans une seule, n’est-ce pas magnifique ? J’aspire à une vie simple, sans superflus, où je serai enfin complète.
En attendant je cherche les pièces du puzzle, en attendant je tente tant bien que mal de combler ce manque par d’autres projets. J’essaye de m’occuper. Certains se plaignent alors qu’ils ont déjà ce que des millions, des milliards de personnes cherchent et désirent trouver.
Je ne comprend pas cette réaction.

En attendant, je ne ferai pas de première démarche. Je lui parlerai normalement, je lui ferai des sourires comme d’habitude, mais rien de plus.

Marre de se faire avoir.