[...] March Of The Titan.
"De toute façon, quoi que je décide, quoi que je dise, quoi que je pense, tout n’est que connerie pour toi."
Nous sommes presque en Octobre, et oui déjà. Je me suis réveillée avec cette idée en tête ce matin.
Bordel, depuis mon retour de Londres, tout est allé si vite.
Et oui, déjà. Aujourd’hui j’ai pu assister à un temps assez étrange, un grand soleil, un beau ciel bleu et pourtant il pleut. Ce phénomène m’a toujours fasciné. J’ignore pourquoi, mais j’avais envie de l’écrire.
Nos choix ont un impact réellement lourd sur notre existence. Parfois je me demande la chose suivante : "Si ce jour-là j’avais prononcé tout autre chose, où serais-je actuellement ?" Cette question me taraude l’esprit.
Je repense à cette toute première fois, à ses premiers mots. Avec le temps j’ai appris que j’aurais pu le rencontrer plus tôt, et à plusieurs reprises même. Étrange, et drôle à la fois, cette notion de destinée.
Je recommence à me poser beaucoup trop de questions. J’ai cette appréhension qui revient. C’est un peu étrange d’ailleurs, car après les trois dernières semaines passées, l’insouciance me gagnait petit à petit. Jusqu’à complètement oublier le monde dans lequel je me trouvais.
Retour cruel à la réalité, une fois de plus !
Mais dans un sens, il faut bien y retourner. C’est dans ce monde-là que je vis, que je le veuille ou non. L’esprit est une chose, mais malheureusement cela ne fait pas tout.
- The Catalyst. -
En fait, je remarque que lorsque le cœur commence à s’envoler, que l’esprit dépasse la matière, qu’il n’y a plus aucune raison de se soucier du monde. Depuis combien de temps n’ai-je pas regardé les informations ? Lu le journal ? Ce sont des actes anodins certes, mais je suis complètement déconnectée.
Et c’est ainsi que la chute devient plus dure.
Je crois que j’ai peur que du jour au lendemain tout s’arrête, que du jour au lendemain tout ne soit que cendre… Au final ma vie est juste semblable à un château de cartes, dès que celui-ci s’élève, un coup de vent fait toujours son apparition pour tout balayer.
Et ainsi il faut tout reconstruire.
Je me suis adaptée à ce quotidien, et actuellement je pense que ma plus grande de toutes les craintes est que celui-ci disparaisse… C’est fou non ? J’ai d’abord retrouvé un semblant de quiétude, puis une pointe d’euphorie, pour ensuite terminer sur une sérénité des plus totales. C’est court, je le sais, mais qu’importe. Voilà ce à quoi j’aspire actuellement. Et bordel, qu’est-ce que c’est bon.
Cette notion d’imprévu, d’audace, de courage et d’humilité à la fois.
Tout ce dont j’avais besoin. Un manque cruel d’espace, de libertés. Et d’un seul coup, tout m’est accessible. Comment ne pas en profiter ? Comment ne pas profiter de l’instant présent ? Je brise toutes les barrières.
Quels sont les risques ? Des querelles ? Ah ah, il y en a toujours eu, il y en a, et il y en aura encore et encore… Alors qu’importe. Je préfère tout jeter à terre maintenant, plutôt que de porter une seconde de plus ce lourd fardeau. Quitte à être apaisée, autant l’être jusqu’au bout !
Puis au final à force de ne pas s’imposer on finit par se faire marcher sur les pieds.
Qu’importe son avis.
Je suis moi-même, que tu le veuilles ou non.