"Raison de plus de na pas s’approcher."

Je me suis connectée, et j’ai vu cette annonce. L’auberge de jeunesse où je suis allée en avril dernier à Londres, recherche des employés. Magnifique. Tout simplement magnifique. J’ai eu comme un sourire immense, un joie soudaine. Et si je postulais ? Mais bien évidemment ! Je n’ai pas réfléchis plus de deux secondes, rédaction d’un CV en Anglais. Pas facile facile, mais au final cela rend bien.

Plus j’avance et plus j’ai peur.

Il y a des jours où je me dis que ce que je fais là est une mauvaise idée, que partir comme ça serait en quelque sorte ce que j’appelle "Un mauvais choix". Et si c’était pour fuir, tout simplement ? Et si ce n’était qu’une excuse ? Et si, et si… [...]
Toujours et encore des questions. Je n’aime pas ces périodes-là, tout semble m’échapper. Je pense à ce qu’il faudrait sacrifier, à ce qu’il faudrait laisser derrière moi. Et cela me fait peur.
Mais dans un sens, quelles perspectives d’avenir s’offrent à moi si je reste ici ? Aucune.
C’est ce que je me dis, afin de balayer d’un revers de main tout mes doutes. J’ai toujours rêvé de ce voyage, un voyage pour moi-même, pour grandir une bonne fois pour toute.
C’est peut être cela l’épreuve.

J’ai beau y réfléchir, ces doutes m’accablent réellement.
Presque une année entière, c’est quand même long. Mais qu’est-ce qu’une année dans toute une vie ? Il faut bien avancer.

Au final ce n’est que temporaire.
Mais bordel, que c’est effrayant.

Aussi, je m’étais promis de ne pas m’approcher. Et pourtant… Ce n’est pas moi qui exécute les premiers pas. Comment faire ? Que dire ?
Je compte partir fin Septembre, début Octobre en plus… Ceci ne mènera donc à rien.
En relisant mon écrit, je me rend compte que je me pose beaucoup trop de questions. Pourquoi s’imposer autant de barrières ? Tin', ce n’est pourtant pas si compliqué…
Je pensais qu’il n’y avais rien, et pourtant… Il me prouve le contraire un peu plus à chaque fois que je le vois. Bordel.
Ma méfiance refait surface, vive les expériences passées. Bref, beaucoup des petits gestes et de petits détails qui me font fondre. (Et dire que je ne voulais pas écrire ce mot-là...)

Ecrire m’a permis de mettre les choses au clair.