Tout est si fragile.

[...] And nothing else matters...

"[...] J’apprécie juste le silence, dans un monde qui ne cesse de parler."

Le silence. Cela me manque.
Elle ne cesse de parler, elle ne cesse de me dévaloriser. Je n’en peux plus.
Au point de déchirer, jeter, balancer tout ce qui peut se trouver sous la main, oui je pense que j’ai atteint un certain stade de non-retour.
Je ne sais plus quoi penser. Est-ce pour mon bien ? Est-ce de la méchanceté ? Est-ce normal ? Je ne sais plus. Ses mots pèsent lourds sur mon être, sur mes épaules. Ce manque cruel de confiance en moi, elle ne m’aide pas à le faire disparaître. J’ai cette impression de n’être qu’un "truc" vulgaire, ou quelque chose de complètement raté.
Face à ses cris je reste immobile, je n’ai plus envie de me battre.
J’ai eu beau écrire, parler, faire des progrès… Au final nous sommes toujours au point mort. Je laisse tomber. Tout me déroute. Elle me déroute.
Ses mots m’ont cruellement fait peur.

Tout est partit d’un simple rien, il n’était même pas très loin. En partant, je m’étais promis de ne pas verser de larmes, ou du moins pas devant lui. De me cacher. Comme je l’ai toujours fait.
Je n’ai pas pu. Ce soir-là j’ai reçu la plus tendre, la plus belle, et la plus réconfortante des étreintes. Je ne saurais l’expliquer, mais à cet instant précis j’étais partagée entre cette profonde douleur qui ne me quittera sans doute jamais et cette immense joie de me trouver dans le plus bel endroit que je n’ai jamais connu, au creux de ses bras. entre deux univers, je commence à en avoir l’habitude. Je tente de m’imposer, de sauver le peu de personnalité qu’il me reste en sa présence. Je m’accroche, j’essaye de continuer.
Et c’est ce soir-là que j’ai lâché prise, une fois de plus.
Je suis comme désarmée. Faible. Suis-je faible ?

Cela me brûle. Cela me fait mal.
Je ne suis qu’une épave, refoulant ses sentiments pour au final venir tout cracher ici. Je me sens si faible, si… Futile. Comme une gamine qui tente de prouver quelque chose pour briller dans ses yeux.
Et dans un sens, je me sens si seule aussi.
Non, en fait je ne vais pas mieux. Tout s’empire de jour en jour, je ne cherche qu’à le camoufler. J’essaye de sauver les meubles. J’essaye de faire du mieux que je peux pour ne pas avoir chaque jour le visage bourré de larmes.
Haine.
Amour.
Face à cette pression constante, je ne sais plus quoi penser d’elle. Je ne sais plus quoi dire. Quoi faire. Comment agir. Qu’est-ce qu’elle attend ? Mais bon sang, qu’est-ce qu’elle attend ?

Dans l’immédiat je veux partir.
Quelques jours. Quelques semaines.
Des mois entiers en réalité.

Après tout ce qu’il s’est passé, toutes ces choses qui n’ont pas marché, les projets détruits, les rêves anéantis, je ne souhaite qu’une seule chose :
Qu’au moins cette histoire perdure, lui qui est la plus belle éclaircie de mon cœur.