Tout est si fragile.

[...]

Je n’ai pas le droit d’être faible.

Aujourd’hui je ne sais pas trop ce qu’il s’est passé. Mon corps m’a lâché. Je suis partie du travail et j’ai dormi jusqu’à 17h dans le silence absolu. Je ne sais pas si j’aurais le courage d’affronter cette saison.
Cette nuit a été affreuse, j’ai vu toutes les heures défiler. Mes vieux démons ne m’ont pas laissé tranquille.
J’ai bien conscience que suite à cet incident j’ai peut être réagi de manière excessive, et encore… Je ne fais jamais rien dans l’excès, mais avec le recul je me rend compte qu’il s’agit de mon combat, moi seule peut régler ce problème.

J’aimerais en parler. Mais à qui ? Je ne peux pas en parler. Quand je prend mon courage à deux mains pour en discuter on me répond de manière agressive et on change de sujet. Quand on me tend la main je n’ose pas la prendre par peur de me prendre un revers. Alors qu’est-ce que je fais ?

J’ai toujours prôné le dialogue, mais je n’ai pas le retour que j’espère. Du coup je viens ici. Et encore, j’explique à moitié mes propos, je reste toujours dans le vague.

Aujourd’hui c’était vraiment dur, absolument tout me dégoûte, à commencer par moi-même. J’espère que demain sera un jour un peu meilleur.

Ce démon-là me bousille au quotidien, je croyais avoir évolué et avancé, mais il suffit d’un détail anodin pour me faire basculer à nouveau.
Je suis écœurée d’être aussi faible parfois.

N’ai-je pas droit au pardon parfois ? J’ai l’impression que présenter ses excuses est une étape non envisageable pour certain. Pour beaucoup même. Peut être que j’en attend trop des gens, je ne sais pas… Ou alors je m’attend à ce qu’ils réagissent de la même manière que moi, et je suis déçue lorsque ce n’est pas le cas ?
Je suis dans le flou.

Bref, c’était une bonne journée de merde, cela ne peut être que meilleur demain.