Tout est si fragile.

[...]

"Le bonheur est vide, le malheur est plein."

J’ai gardé le sourire toute la journée mais ce masque optimiste est de plus en plus difficile à porter. Alors je pose ça dans un coin pour souffler un peu.

Je ne sais même pas par où commencer.
Je suis une vraie girouette, je passe du rire aux larmes en un claquement de doigt. Je pense que je vais diviser tout cela en plusieurs parties car j’ai le sentiment que je suis déjà en train de me perdre.

Auto-perfection.
C’est devenu obsessionnel. Il faut toujours que j’arrange quelque chose. J’ai pleinement conscience que j’exagère sur certains points, mais il faut quand même que j’agisse. Sauf que le problème est que je "m’abîme" plus qu’autre chose. J’ai la bouche detruite à cause de cette pu**** de cire, c’est l’exemple le plus récent.
Aussi, la Marâtre s’est mise en tête que sa perte de poids était une compétition. Elle me fatigue… Il faut toujours qu’elle en fasse des tonnes, c’est épuisant de l’entendre à longueur de journée brasser de l’air sans jamais s’arrêter.

People.
Les gens me fatiguent. Cet égocentrisme est réellement épuisant. Mais ce qui m’agace le plus dans tout cela, c’est que je suis une véritable éponge qui absorde toutes mauvaises vibrations. Résultat : l’individu se sent mieux, sans même un bonjour, et moi je coule. Je ne veux pas de tes problèmes, non seulement je n’en veux pas mais en plus je m’en fiche. On ne se connaît pas, tu viens simplement faire tes courses alors restons-en là. Cela peut sembler horrible dit ainsi, mais je suis fatiguée d’entendre des monologues et de ne pas avoir de conversation.
Ce qui m’emmène au prochain point.

Invisible.
Je me demande sérieusement si ce que j’ai à dire n’est pas intéressant ou si tout simplement les gens s’en fichent, concentrés sur leurs discours nombrilistes.

Talent.
J’en suis vraiment arrivée là. Ai-je le moindre talent ? Aucune de mes nouvelles créations ne me plaît, j’ai toujours ce sentiment d’inachevé dans la bouche. Peut être que je suis arrivée au bout et qu’il faut savoir renoncer à un moment ou à un autre. Mais comment peut-on en être sûr(e) ? Je donne absolument tout ce que j’ai depuis Janvier, tout mon temps libre et toute mon énergie et pourtant j’ai ce goût amer, cette affreuse pensée qui me hurle "Laisse tomber !" à chaque fois que je prend le crayon.

Crise.
Hier j’ai frôlé le drame. Ce mec. Ce moment. J’ai usé de toutes mes forces car nous étions en public, mais je l’aurais étranglé. Ce manque de respect était celui de trop, jamais je n’ai été reçu comme cela.
Du coup la crise est venue après. Tout m’a explosé en plein visage.

P.
En ce moment je déteste ce que tu es. Je sais que je ne devrais pas avoir d’avis là-dessus car cela ne me regarde pas, mais en tant que femme je ne peux pas faire autrement. Je suis déçue et écœurée.

R.
Une fois de plus anéantie par ce mot : Réussite.

Je ne supporte plus rien.