Tout est si fragile.

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Je suis là, avec ma tasse de thé, à me demander ce que je vais bien pouvoir te dire ce jour-là.
Des tas de pensées s’entremêlent, je sais ce que j’ai envie de te dire mais pas dans quel ordre, ni avec quels mots.

J’appréhende beaucoup la gestion de mes émotions, car rien qu’à l’idée de m’imaginer la scène, qui jusqu’à présent paraissait être un songe, mon cœur bat la chamade et les larmes me montent instantanément aux yeux.

Je suis très heureuse de voir que nous serons entourés de nombreux témoins ce jour-là, mais quelque part je regrette que nous ne soyons pas tout les deux, rien que toi et moi.
Comme une bulle, un instant qui n’appartient qu’à nous.

J’ai l’impression que plus les jours passent, plus notre moment recule, tout comme l’Arc de Triomphe.
Pourtant les journées se succèdent, et cela devient concret.

Je garde les éléments les plus importants pour moi, comme ça je peux être sûre que cela me plaît, que c’est ma décision, sans que quelconque avis ne viennent ternir mon jugement.

Je sais que nous ne sommes pas si loin et que je vais te revoir dans quelques heures mais… Je suis prise de mélancolie, et j’éprouve le besoin là tout de suite de me glisser dans tes bras, de fermer les yeux et d’écouter ton cœur battre.