Tout est si fragile.

"Quelque chose au coin de l’œil [...]"

"Marre."

Comme une envie de hurler. De dégager et en vitesse. Ce cri que je retiens depuis bien trop longtemps. Ce Mal que je laisse m’envahir. Cette profond dégoût.
Je suis incapable de faire le moindre effort, tellement mon cœur est asséché. Tout ce que j’ai pu faire jusqu’à présent, dire, ou même essayer est a jeter. Je me suis battue. Écrasée en permanence.
Vidée de toute émotion, ce calvaire ne m’apporte rien. Au contraire, ce son qui résonne sans cesse en ma présence m’affecte de plus en plus. Je n’ai plus la force d’y faire face, alors je fuis.
Loin, bien loin. Je ne reviens pas de plusieurs heures, de plusieurs jours. Je m’adapte de façon à ne croiser personne.

J’espère qu’elle regrette ses mots.

Le mal-être ne devient que plus grand, et la peine bien trop dure à supporter. Je ne demande qu’une seule chose : Que le monde se taise.
Les yeux explosés, les jambes lourdes et le cœur serré c’est ici que je viens me plaindre. Encore. A qui parler ? Vers qui se tourner ? Au final je ne saurais pas décrire tout ce qu’il vient de se produire, la peine étant bien trop grande.

Parfois j’aimerais ne plus jamais me réveiller.

Elle est réellement en train de me rendre dingue, je suis au bord de la crise de nerfs. Les jours passent, les années également, et au final ce même problème persiste. Je traîne à mon pied quelque chose d’indésirable, dont je n’arrive pas à me défaire. Je vais craquer.
Le ton est monté furieusement, il y a bien longtemps que ma voix n’avait pas pris de telles ampleurs. Il y a bien longtemps que je n’avais pas craché autant. Honnêtement, je déteste cela.

Je crois que je dois me faire à l’idée. Un dialogue est tout bonnement impossible, il faut vraiment me pousser à bout pour que j’ose seulement dire ce que je pense réellement. Je suis du genre à éviter tout problème, aussi futile soit-il.

"Que c’est pénible d’entendre gémir !"