Tout est si fragile.

"L'Enfer, c'est les autres."

"Vivons nous, ou mourrons nous ?"

"-Bref, "l’Enfer c’est les autres."

-Simplement le fait d’attendre le bus et de regarder la pub qui y est accrochée, et voir quoi ? Une femme a moitié à poil entrain de tenir un flacon de parfum. Au fond, c’est quoi ? C’est une petite fille qui voit ça en se disant qu’il faut ressembler à elle pour être riche et belle. Riche parce qu’elle est sur une pub, belle parce qu’il y aura toujours un gars ou une fille pour vanter la "beauté" de cette prostituée qui aura touché plus d’argent en une photo qu’une veuve digne et chaste qui élève seule ces enfants en faisant son métier de concierge. C’est aussi la preuve que tout ce qui peut s’apparenter à de la pudeur n’a plus de sens dans l’esprit vide de mes contemporains et que, femme ou homme, y a plus que des "acteurs" d’un scénario d’une rare tristesse et d’une idiotie sans précédent. Bien que tout ça ait un but tout ce qu’il y a de plus malsain, y aura toujours et toujours des milliers de gens trop attachés à leur vie morbide pour accepter les appels de ceux qui essaient de les réveiller. Au fond, il ne sont que… Comme, drogués par ce monde. Ca me semble être un terme approprié. Drogués, pris dans une fausse joie éphémère et chronique, parsemée d’épisodes de peine où ils ont besoin de leur dose pour oublier dans quel état ils sont, et qu’ils auront tant qu’ils répondent aux critères qu’on leur impose, le premier étant la mentalité (ou plutôt la résignation...), le deuxième étant l’argent, et le dernier étant les codes.

-C’est… C’est malheureusement cela. Et plus le temps passe, plus on s’enfonce. Et étrangement, je pense que c’est irréversible. C’est trop tard pour agir. C’est bien ancré dans l’esprit des "gens" ou du moins ce qu’il reste d’eux. Et le pire dans tout cela, c’est que la minorité de personne qui s’aperçoit de cela, n’est pas heureuse. J’ai cette impression que… Plus tu ouvres les yeux, et plus c’est horrible. Personne ne se réveille. Tout pourrait être tellement, tellement mieux pourtant. Cela me tue un peu plus chaque jour. J’approuve réellement cette idée de vivre à l’écart, et de pouvoir donner la chance à nos enfants de pouvoir développer leur propre mode de pensée. Sans aucun artifice, sans aucun poison visuel ou autre… Est-ce que cela t’arrive de penser que… C’est un peu horrible ce que je vais dire mais… Que nous ne "vivons" pas ? Que dans un sens nous sommes déjà mort de l’intérieur ? Ou qu’au minimum, nous ne faisons que survivre ?"

Bordel.
Il y a des jours comme ça. Où tout bascule.

Où la réflexion va plus loin qu’on ne pourrait l’imaginer.