Tout est si fragile.

Anger. Again. And again.

«Ecrire, c’est aussi ne pas parler. C’est se taire. C’est hurler sans bruit.»

Je craque. Je pleure. J’hurle. Je crie.
Je suis à bout.

Je crois que… Là c’est la fin. C’est réellement le bout du rouleau.
Ces deux dernières années j’ai pu tirer encore un peu sur la sonnette d’alarme. Encore un peu, puis encore un peu, puis encore un peu.
Sauf qu’au final celle-ci a finit par se briser.

Je craque.
Jamais les mots ne m’ont semblé aussi dur. J’essaye d’y faire face, j’essaye de les entendre, je les écoute.
Ils m’écrasent. J’ai mal, tellement mal.
"Tu ne fais aucun effort."
"Aucun effort" ? Pardon ? Que dois-je supporter, que dois-je endurer un peu plus chaque jour ? Je crois que c’était la phrase de trop. Mais ce qui m’a sans doute le plus tué, c’est cette manière de me le dire, ce ton utilisé. Je n’en peux plus.
Je ne sais pas à qui parler, je ne sais pas vers qui me tourner. Les personnes concernées ? Non. Elle ne veulent pas comprendre. Ou le peu de fois où j’ai commencé à parler cela s’est terminé sur des hurlements et des disputes monstrueuses et interminables. Alors FUCK. FUCK.
FUCK.
FUCK.
FUCK.
POURQUOI EN VENIR JUSQUE LA ? BORDEL.

Je pleure.
Je crois que je ne m’en rend même plus compte. Depuis deux semaines cela devient de plus en plus compliqué. Tout s’accélère. Encore une chose qu’ils ne comprennent pas d’ailleurs. "Pleurer c’est mal." En quoi est-ce mal ? MAIS BORDEL. Pleurer est une façon de s’exprimer, c’est NATUREL, c’est HUMAIN. Et on ne peut rien faire contre. Faire plus clair je ne peux pas.

J’hurle.
C’est la première fois que cela m’arrive. Hurler. Réellement. Jusqu’à m’en péter la voix. Jusqu’à maintenant il ne s’agissait que d’un ressenti intérieur, le cœur se serrait, serrait, serrait… Puis un cri.
C’est étrange. Mais comme cela fait du bien… Hausser le ton jusqu’à ce qu’au final, les cordes vocales s’explosent, éclatent.
A la grande surprise du public.

Je crie.
Mais depuis combien de temps ? Depuis combien de temps est-ce comme cela ? Depuis combien de temps ?
J’ai sans doute ma part de responsabilité là dedans. Le fait de ne pas en avoir parlé plus tôt en l’occurrence. Mais j’ai mes raisons.
Car parler est impossible.

Donc au final il ne me reste plus que l’écriture. Un banal bilan de ce qui me passe par la tête, et dieu sait si il s’en passe des choses ! Mes écrits sont ridicules, bourrés de haine et de chagrin.

"-Au fait ça va mieux toi ?
-Oui oui ça va."

Je l’ai toujours pensé, il n’y a rien pour moi ici. Absolument rien. Il faut que je me casse, et très vite. J’ai trop besoin de ce voyage. C’est essentiel. Vital. Primordial. Je veux construire ma vie comme je l’entend, avec ma propre vision du monde. Je ne laisserai personne dicter ma conduite.

Les masques tombent.